20 mars 2007
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Si le souffle du temps s’amusait d’aventureA pousser mon vaisseau sur la mer du printemps,En colorant de brun ma blanche chevelureEt donner à mon corps le feu de ses vingt ans,Je viendrais de nouveau te couvrir d’épithètesEt de mille trésors pour faire ta conquête.Je recommencerais mes gestes maladroitsAuxquels tu répondais par un petit sourire,T’amusant de me voir sur mon chemin de croixDont les tendres stations venaient te circonscrireEt poser sur tes joues un pourpre d’émotionMe laissant espérer la prise du bastion.J’allumerais encore au fond de ta prunelleL’éclat étincelant prouvant ton abandon,En t’emportant un soir avec ma balancelleAu temple de Cythère, offrir le premier don.Aphrodite pourra éteindre ses flambeaux,Ma lumière sera la blancheur de ta peau.Aux outrages du temps faisant couler tes pleursJ’aurais mal à ton bras, j’aurais mal à ta jambe.Je reprendrais ta main pour chasser tes douleursEt t’emmener le soir voir notre ciel qui flambeEn confiant à ton cœur : « si c’était à refaire,Je veux que notre amour soit mis au même fer. »