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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 08:31

Le présent texte m'a été inspiré à la suite de la lecture d'un article écrit par Alfred de Musset. Je suis loin d'égaler le poète, mais j'ai cherché à reproduire le principe de la joute oratoire.

 

 

Daniel Martin avait décidé de profiter de ce soleil printanier qui se maintenait en ce début d’automne pour se dégourdir les jambes sur la voie piétonnière du centre-ville. Il était le directeur de la Banque du Crédit et de l’Encaissement ce qui, à ses yeux, lui permettait d’avoir, avec ce qu’il appelait du bout des lèvres « le menu peuple », une attitude largement condescendante. A tel point qu’il en était devenu poisseux de fatuité. Menton levé il toisait les commerçants, dont la plupart lui sont redevables d’un crédit, et répondait à leur salut révérencieux par un abaissement lent et simultané des deux paupières. Et, invariablement, à chaque relèvement de ces dernières, son regard avait déjà quitté le débiteur pour bien lui signifier que son importance n’excédait pas un battement de cils. Martin se sentait indispensable dans cette petite ville. Aucune réalisation importante ne se faisait sans que tôt ou tard le dossier financier transite par son bureau. A chaque fois c’était le même sentiment de puissance qui l’envahissait quand, avec lenteur, il faisait basculer la couverture du dossier pour profiter pleinement de cet instant jubilatoire. En cet après-midi, isolé dans sa suffisance du brouhaha de la foule, il ressentit l’extase de se savoir important jusqu’au moment où son regard se posa sur un chaland venant dans sa direction, et là, sa bulle se creva et ses pieds ressentirent la dureté de l’asphalte. Son ennemi, la seule personne à sa connaissance qui osait lui résister, le contredire, l’apostropher sans vergogne et le dévaluer par ses propos s’approchait à grands pas. Il s’agissait de Raymond Lebrun, accessoirement responsable de l’agence des pompes funèbres, et principalement son beau-frère puisque sa sœur avait eu l’indélicatesse de tomber amoureuse de ce foutriquet, jetant ainsi l’opprobre sur la lignée des Martin. L’organisateur en funérailles était un jeune homme jovial, disert dans ses relations et très apprécié pour son tact et son dévouement. Néanmoins, son beau-frère, ayant jugé que le choix de sa cadette créait une mésalliance préjudiciable au renom des Martin, avait vertement tancé les tourtereaux, ce qui lui avait valu une réplique cinglante du nouveau venu à laquelle, à son grand dam, sa sœur avait apporté sa contribution. Daniel ralentit sa marche et tenta de se faufiler entre des passants mais son beau-frère l’avait repéré et se dirigea sur lui. La rencontre était inévitable. Les deux hommes stoppèrent à quelque distance l’un de l’autre et se toisèrent du regard avant que Martin ne brise le silence par un trait se voulant dominateur.

« Mais ! Ne voilà-t-il pas mon charmant beau-frère. Comment te portes-tu embaumeur au formol ? »

« Très bien, mon cher beau-frère, joyeux Thénardier d’officine de frais bancaires. »

« N’es-tu point à ce jour occupé dans ton agence de voyages pour trépassé ? » Questionna le banquier, moqueur.

« Que nenni, adorable agioteur, je vaque à la prospérité de mes affaires. »

« Ah oui ! J’ai ouï dire que tu as l’intention d’agrandir ton dépôt de bières et sarcophages. Est-ce vrai, funèbre fleuriste ? »

« C’est exact, mon cher dévaliseur de livret A, j’agrandis mon exploitation. »

Cette annonce officielle sembla embarrasser le financier.

« Mais, irremplaçable repasseur de suaire, pour exécuter l’agrandissement de ton échoppe, où l’on meurt d’ennui, aurais-tu eu l’audace de vouloir le faire aux frais de la dot détenue par ma sœur ? »

« Je reconnais bien là, ton unique et éternelle préoccupation, celle financière, qui te fait demander des nouvelles sur la dot avant celles sur la santé de ta sœur, ô boursicoteur sur titres de châteaux espagnols. »

Le trait toucha la cible au point qu’une crispation rapide apparut sur sa joue droite.

« Mais, je tiens à te rassurer, dispendieux écornifleur pour petits porteurs, le capital monétaire de ma chère épouse n’a en rien été entamé dans cette affaire. »

« Se pourrait-il que tu disposasses de tant de liquidités, émérite conducteur à tombeau ouvert ? »

Raymond prit le temps de plaquer le plus beau sourire qu’il put avant de répondre.

« Manifestement non, habile racleur de dépôts à vue, mais n’est-il pas des agences spécialisées dans ce genre de besoin en prêtant monnaie sonnante et trébuchante ? »

« Tu vas donc avoir l’impudence de déposer une telle demande à ma Banque du Dépôt et de l’Encaissement, vénérable fossoyeur ? »

« Oh que non ! Pourvoyeur d’huissiers, jamais je ne me risquerai à faire le moindre dépôt, fût-il papier, dans ton repaire à spéculateurs avides. »

« Dois-je en conclure, mystificateur en momification, que tu t’adresses à la concurrence ? »

« Si fait ! Royal détrousseur de bas de laine, l’agence de Prêts au Développement va y contribuer, et avec un taux qui te ferait rouler par terre en pleurant des liquidités, divin courtier en placements panaméens. »

Cette révélation ébranla de nouveau le banquier qui sentit son monopole s’effriter.

« Ainsi, tu ne fais aucune confiance à ta famille, misérable bailleur de catacombes, tu l’as reléguée déjà sous une de tes pierres tombales ! »

Le responsable des pompes-funèbres buvait du petit lait en constatant l’effort que produisait son beau-frère pour contenir sa colère qu’il ne pouvait se permettre de laisser exploser en pleine rue.

« Mais, mon cher empereur en frais de découvert, la famille n’est-ce pas parfois des amis qui ne furent point choisis ? Alors, au nom de cette branchette familiale que tu avais coupée et qui vient de repousser tout autant subitement que mystérieusement, serais-je dans l’obligation de passer par ton comptoir de vente d’emprunts russes ? Et bien que tu sois banquier, tu me vois fort étonné que je puisse représenter pour toi, si j’ose dire, quelque intérêt. A moins que ton aversion pour ma personne, ton mépris pour ta sœur, soient, comme la plupart de tes prêts, victimes de l’usure ! »

La tirade à la fin de l’envoi toucha profondément le financier dont le teint tournait au cramoisi. Sa mâchoire, crispée à l’extrême semblait prête à se désintégrer. Cependant, du fait de la présence de nombreux promeneurs et curieux qui s’étaient arrêtés pour assister à la joute verbale, Martin finit par peindre un semblant de sourire sur sa face.

« Pour ma famille que je chéris, quoi que tu en dises, ridicule pagayeur du Styx, je sais fournir la meilleure aide possible, même lorsqu’elle n’est pas méritée. La ville entière pourrait en témoigner. »

« Voici une parole qui t’honore, cher usurier sans scrupule. Malheureusement pour ta générosité naissante et par la même balbutiante, je ferai appel à l’établissement rival du tien. Le commerce, même celui de l’argent, ne s’épanouit-il pas dans le terreau d’une saine concurrence ? »

Martin ne sut contenir la colère qui bouillait en lui.

« Ah ! Immonde croque-mort ! Tu vas nourrir des étrangers et laisser ta propre famille dans l’abandon au risque de la verser dans ta clientèle. Sache que cet acte ne sera jamais effacé de ma mémoire et que je te montrerai qui est en vérité le meilleur de nous deux. J’en prends cette foule à témoin. »

« Mais … Mais … Mon dévoué beau-frère, escamoteur de tirelires enfantines et spéculateur sur la misère humaine, je reconnais dès l’instant ta supériorité dans l’altruisme, et je m’engage, devant cette foule, et à mes frais, dès que le moment se présentera, de procéder à ton couronnement … mortuaire ! »

La foule s’esclaffa, le banquier fit une tête d’enterrement et les deux beaux-frères restèrent fâchés.

 

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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 00:00

Une recette de cuisine pour une soirée de fête : Les crêpes au Cognac.
Ingrédients :

- Farine
- Oeufs
- Sel
- Lait
- Huile
- Sucre
- Bouteille de Cognac

Préparez la pâte
Versez un peu de Cognac dans la pâte
Buvez un verre de Cognac
Faites chauffer un peu d'huile au fond de la poële
En attendant buvez un Cognac
Versez la crêpe dans la pâte
Buvez un Cognac
Recournez la poële en faisant tauser la pâte
Buvez un Cognac
Décoller crête par terre et cuire de l'autre dans pâte saude
Bugez un Cognac
Eteindre crêpe et enlevez brûlée
Remuyer la louche et vernez la crêpe
Patelez la touille
Cognac !
Rancez la nêpe
Mettez la poële dans la cêpe, laissez chaumer
Muvez un Cognac
Poter pâte sur plat et soucoudrer la poële au suc
Butez un Cognac

Serchez vaud !

Pon attépit !

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13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 00:00
C’est par un bel après-midi radieux noyé sous la pluie que je découvre le terrain où va se dérouler le match décisif entre l’équipe du village et ses adversaires.
Le stade, aux trois quarts vides, est plein à craquer, car il est très petit. Cette foule de supporters placée côté gauche, en faisant face à la ligne médiane, a revêtu les couleurs du village : vert coquille d’œuf pour le haut et damier sable à pois de senteur pour le bas.
Côté gauche en faisant face à la ligne médiane, mais de l’autre côté, les supporters des adversaires portent fièrement les couleurs de leur équipe : chaussettes à poche ventrale pour le bas et torse nu pour l’un et débardeur à manches longues pour l’autre car ils ne sont que deux.
Enfin l’arbitre pénètre sur le terrain, il a revêtu un superbe pantalon, mais comme ses jambes sont longues, on a l’impression qu’il porte un short, ce qui est du plus bel effet. Sur sa tête, comme c’est réglementaire pour arbitrer un match de ce niveau, il a posé un exemplaire : du règlement du code des arbitres à temps partiel, du guide des jardins potagers et pour finir l’almanach des P.T.T. , édition 1863 la seule officielle !
Pour faire monter la pression, le public jette sur l’arbitre des choses diverses ; je note au passage : un bidet, une essoreuse à vapeur (sans vapeur), un bloc note et sa gamme, une truelle et un pinceau à roulettes. Aussitôt les deux supporters de l’équipe adverse, qui n’avaient pas bougé, sont expulsés. Ce qui est plus rapide que le renvoi des fautifs jugés trop nombreux.
Enfin ! L’arrivée des joueurs. Ils sont beaux, ils sont forts, ils sont nombreux côté village. Ils sont trop beaux, trop forts, mais heureusement pas nombreux côté adversaires. Car l’arbitre très lucide a interdit à la moitié de l’équipe adverse de pénétrer sur le terrain afin d’éviter une trop grande égalité entre les équipes, ce qui n’aurait pas manqué d’énerver les supporters du village.
A cette nouvelle, le public cesse de jeter des objets sur l’arbitre. Aussitôt, le récupérateur de la fédération récupère le matériel sur le terrain et le revend aux spectateurs dans le cas ou ils en auraient besoin.
L‘arbitre pose, au milieu de la partie de terrain des adversaires, l’objet de toutes les convoitises j’ai nommé : l’enclume à pistons. Puis il siffle, à l’aide de son violoncelle à membrane, le début du match. C’est parti !
Les joueurs adverses ligotés sur des éviers émaillés n’osent se ruer sur l’enclume à pistons. Un joueur du village juché sur son vélo à traction arrive le premier. Malheureusement, l’arbitre siffle la mi-temps. Cet instant, prévu pour assurer un repos réparateur, est sifflé en début de partie car les joueurs ne sont pas fatigués, ce qui en limite la durée. La foule impatiente en profite pour lapider l’arbitre de touche centrale à l’aide d’une salade de cervelas qu’elle se repasse à tour de rôle.
L’arbitre siffle le début de la deuxième mi-temps.
Aussitôt le signal, c’est la ruée sur l’enclume à pistons. Oui ! C’est un joueur du village qui prend sous le bras l’enclume et s’élance vers la ligne adverse. Un joueur tente de le bloquer, mais sa camisole en fer forgé l’empêche d’intercepter. Les spectateurs du village sont heureux et s’échangent : des baisers, des accolades, des cartes postales et des cartes de visite. Je reçois de mon voisin homme grenouille (donc mon voisin de palier) sa carte personnelle : un huit de trèfle ; je lui tends la mienne, une carte aux 100 millièmes de la région Nord du Caucase datant de 1827.
Soudain, c’est la surprise, un adversaire vient de se détacher de son ancre de marine, s’empare de l’enclume et fonce sur la pelouse en parquet synthétique du Mozambique. La foule retenant sa respiration crie «Attention ! »  (ce qui est très difficile sans respirer). Heureusement, le joueur 187843 B du village, avant centre gauche, habilement déguisé en ligne médiane, décoche à l‘adversaire un coup d’ombrelle à bretelles, récupère l’enclume et pédale sur son triblozard à biglotons jusqu’au but. Une fois arrivé, il place, pour marquer les points, l’enclume dans le panier posé dans la sacoche de vélo du responsable du vestiaire.
C’est le délire, l’arbitre entame «Viens trier les haricots » en jouant de la cornemuse à ressorts pour valider les points. Les deux supporters de l’équipe adverse sont autorisés à rentrer dans le stade pour contempler le panneau d’affichage.
Le public heureux respire enfin. Le joueur ayant marqué est comblé, il reçoit la médaille d’honneur des tenanciers de buvette, la carte de la confédération des épiciers trilingues et un bon d’achat d’une valeur de 20 francs à utiliser uniquement dans les magasins de layette du Burkina-Fasso.
L’arbitre donne le signal de reprendre la partie en agitant de la main gauche un drapeau à carreaux en Pyrex et en pressant dans celle de droite une trompe d’Eustache à coudée verticale. Mais les joueurs ne repartent pas au signal. Que se passe t-il ? L’enclume à pistons, où est l’enclume ?
Le responsable du vestiaire vient de partir, sans vider sa sacoche, à la conférence sur «Le désarmement du béton armé en pays Khmers ». Des recherches sont entreprises pour trouver une enclume. En attendant pour faire patienter la foule, le directeur de la fédération fait passer une page de pub. Comme il n’y en a qu’une, j’attends mon tour pour pouvoir la lire. Enfin ! Mon voisin me tend la page sur laquelle est inscrit le slogan «Ne vous baissez plus pour attacher vos souliers, achetez des lacets BLUP, ils sont plus longs que les autres ». Je passe la feuille à la personne suivante après avoir noté sur mon carnet l’adresse de la fabrique de lacets (sise au Tourmalet).
Retour du responsable du vestiaire avec l’enclume. Le match peut repartir après que l’arbitre ait joué du tambour à disques. Aussitôt le signal lancé, l’arbitre consulte sa montre à ressort. C’est l’heure ! Il agite frénétiquement l’agitateur pour bien montrer que le match est fini. Le score est élogieux pour le village : 5884 et attristant pour les adversaires : - 5.
Ah ! La belle partie qui vient de se dérouler dans un bon esprit sportif.
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22 janvier 2006 7 22 /01 /janvier /2006 00:00

A en croire ce que l’on entend autour de soi, rien ne va plus. Tout tourne de travers et chacun cherche le responsable.

Oui ! qui perturbe nos sociétés depuis si longtemps ? Le coupable est-ce le gouvernement ? L’opposition ? Les sociétés occultes ? Les jaunes ? Les blancs ? Les noirs ? Les verts ? L’association des facteurs retraités ? ou bien ma concierge ? Eh bien dans cet article je prends le risque de désigner le responsable ! Oui avec tous les risques que cela comporte je m’engage maintenant à nommer le fléau de nos sociétés le grand responsable de nos misères et de nos grincements de dents.L’ignoble c’est lui, j’ai nommé : LE TROU !

Voilà l’élément qui perturbe depuis bien longtemps notre vie de chaque jour. Le TROU s’insinue partout et sème désordre et misère. Vous voulez des preuves ? Et bien en voilà.

Pour commencer, citons la sécurité sociale qui bat de l’aile. Et bien pourquoi je vous prie ? Parce qu’il y a un TROU! Le budget de la Nation est en déficit, qu’elle en est la raison ? Le TROU! Mais cette chose frappe partrou... pardon ! partout, pas seulement dans le monde de l ’argent. Ainsi vous êtes-vous posé la question de savoir pourquoi le Titanic a coulé ? Réponse : parce qu’il y avait un TROU dans la coque! Pourquoi un avion qui vole tranquillement va-t-il s’écraser au sol quelques secondes plus tard ? Oui pourquoi ? Parce qu’il y a un TROU d’air!

Eh oui le TROU est dangereux, ainsi pour parvenir à tuer une personne ou un animal, il suffit de lui faire un TROU dans la peau.

 Le TROU se répand au point d’investir des centaines d’hectares et de rendre malheureuses des populations  Un individu résidant dans un village sans commerçant, sans docteur, sans pharmacien et sans bistro, et bien cette personne habite un TROU ! Endroit où l’on s’ennuie et où l’on finit par devenir neurasthénique. Vous voyez le mal que peut faire un TROU et la rapidité avec laquelle il peut s’installer sans crier gare ? Vous n’êtes pas convaincu? Vous voulez encore quelques exemples de la nocivité du TROU ? Fort bien, en voici d’autres. Vous devez passer un examen, vous avez révisé vos cours durant de longues heures, mais le jour fatidique, devant votre feuille, plus rien! Pourquoi ? Mais voyons à cause du TROU de mémoire! C’ est encore lui qui frappe.

Autre exemple, Est-ce une bosse sur la couche d’ozone qui inquiète les gens? Et non ! c’est un TROU. Il y a tout de même des applications au TROU. Ainsi la justice l’utilise couramment pour y placer des condamnés (preuve que le TROU n’est pas très bon).Les Télécom l’utilise aussi pour planter des poteaux, mais sa meilleure utilisation a été faite en Normandie avec le TROU Normand  Qu’il faut tout de même utiliser avec modération, comme quoi le TROU n’est jamais entièrement innocent. Domestiquer un TROU est une chose difficile. Ainsi dans votre jardin essayez de boucher un TROU. Vous prenez de la terre et vous comblez la cavité, mais surprise! Là où vous prenez la terre réapparaît un TROU! Essayez également de déplacer un TROU. Impossible! A se demander comment lui se déplace seul en autant d’endroits. C’est là un grand mystère.

 Je vous demande maintenant, y a t’il une place, une rue, une avenue, un square, un rond-point , ou seulement une simple ruelle en cul de sac portant le nom de l’inventeur du TROU ? Et bien non. Ce machin ignoble n’a pas d’inventeur déclaré. Et personne, vous pouvez le noter ne revendique son invention. Pas bête, car un tel inventeur se verrait malmené par la foule pour finir dans son invention. Le TROU est un cadeau du Diable! Et le pire c’est que le TROU est indestructible du fait qu’il se reproduit lorsque l'on tente de le boucher, qu’il nous ait impossible de le déplacer, de le brûler, de le couper en deux ou en quatre. A la limite, s'il se pose sur le fond d’un pantalon vous pouvez toujours le repriser; mais vous remarquerez qu’il laisse une cicatrice! Non en vérité rien ne peut abattre le TROU. Il trône dans nos sociétés et ricane de nos malheurs.

 Cher lecteur si vous voyez votre collègue de travail, votre voisin, votre supérieur, votre inférieur, votre concitoyen quelque peu abattu, pensez que c’ est sûrement une victime d’un des nombreux TROUS qui nous entourent.

Luttons tous ensemble contre l’ennemi commun : LE TROU.

 

 

 

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20 janvier 2006 5 20 /01 /janvier /2006 10:16

Il est des expressions populaires dont l’origine semble obscure, voire incompréhensible pour le profane. Ainsi d’où peut bien venir cette petite locution que l’on emploie couramment pour dire qu’une action est réalisée très rapidement ? Pourquoi la cuillère à pot aurait la particularité de bénéficier d’une incroyable rapidité ? Mais l’origine de cette expression est peut être située ailleurs que dans une cuisine, la petite histoire que je vais vous conter donne une tout autre source.

 

Prenons la machine à remonter le temps et rendons-nous dans le 17e siècle, sous le règne de ce bon roi Henri IV. Chacun le connaît pour la poule au pot et tout écolier sait qu’il a succombé aux coups de poignard d’un certain Ravaillac qui, dit l’historien facétieux, en avait assez de manger chaque jour de cette fameuse poule. Mais savez-vous que ce roi natif de Pau y avait son château ? Un bien bel édifice où vous pourrez découvrir la fameuse carapace de tortue qui servait, dit-on, de berceau au futur « vert galant ».

L’épouse du roi, la reine Marie de Médicis qu’il épousa en secondes noces après la fameuse Marguerite de Valois dite « reine Margot » , y séjournait donc, dans l’attente de la mise au monde d’un des nombreux enfants que le couple allait avoir. Notre bon roi fit le voyage jusqu’à Pau afin d’être présent pour la naissance d’un de ses héritiers.

Et la reine accoucha, sans aucune complication, en présence du roi. Celui-ci heureux resta auprès de la reine et prit, le lendemain, le chemin de la capitale où les affaires de la cour l’attendaient. Dans le même temps quelques nobles de son entourage, qui étaient restés à Paris, décidèrent d’aller à la rencontre du roi et se mirent en chemin.

Ainsi le roi remontant vers Paris, dans son carrosse, croisa t-il le groupe venu à sa rencontre.

Sitôt les salutations faites, un des personnages demanda au roi :

« Alors sire, la reine vous a-t-elle donné un héritier ? »

« Si fait ! » Répondit le roi.

Alors un autre intervenant s’enquit de la façon dont l’accouchement s’était passé :

« Sire, la reine a-t-elle souffert dans son épreuve ? »

Avec un grand sourire et dans son accent pyrénéen le roi rétorqua :

« Pensez-vous, cela s’est passé très rapidement, en deux coups de cul hier à Pau ! »

Chacun s’esclaffa en entendant la répartie du roi et par la suite la phrase fut rapportée à tous.

C’est ainsi que par une naturelle déformation de la parole transmise de bouche à oreille, la phrase d’Henri IV « en deux coups de cul hier à Pau » devint « en deux coups de cuillère à pot » en conservant la signification de rapidité.

Bien sûr les historiens pointilleux pourraient trouver à redire sur mon anecdote, mais avouez qu’elle est beaucoup plus savoureuse que quelques coups de cuillère donnés rapidement au fond d’une cuisine.

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