18 décembre 2006
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Calliope ne veut plus me tenir compagnie,Rester auprès de moi pour guider mes pensées.Thalie ne fait pas mieux, elle est partie aussiPensant certainement qu’elle était dispenséeDe guider la plume qui trace mes écritsEt quant à Polymnie je la sais disposéeA me faire un adieu et partir loin d’ici.Sans muses mes rimes ne peuvent se croiser.Devant ces abandons je commence à me direQue je soupçonne un peu Erato la trompeuseD’avoir montré sous cape une de mes satires,Ou qu’elle n’ait fait voir à ces belles curieuses,Mes vers un rien gaulois les portant à rougir.Et pour marquer le coup sont tombées furieusesEn lisant ces mots crus qui semblaient les trahir,En leur donnant à croire à des liaisons douteuses.Voici donc la raison qui me fait blanche page,Le vers à moitié vide et la pensée fugace.Je n’avais pas prévu que cet aréopageAllait se concerter pour me suivre à la traceEt savoir avec qui je faisais équipage.Car ces neuf Muses sont, du haut du mont Parnasse,Jalouses égéries qui jamais ne partagentPlumes de poètes qui leur servent de strass.