27 septembre 2006
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Mais oserait-on nier que femme a le pouvoirDe mener par le nez les hommes vulnérablesBuvant à grande soif à tous les abreuvoirsPrésentant des contours aux lignes agréables ?Hérode en ce temps-là, eut la très bonne idéeDe prendre pour moitié l’épouse de son frère,Ornant ainsi son front de bois de cervidésEn le faisant passer de mari à beau-frère.La chose ne plut guère à Jean emprisonnéQui du fond du cachot sermonna le tétrarque.A quoi bon être roi si les subordonnésS’autorisent à juger les actes des monarques !La très belle Hérodias en prit un air pincéEt germa en son cœur une horrible vengeance.Elle n’appréciait pas qu’on veuille l’évincerPour le fait qu’à la loi elle ait fait dérogeance.La reine agit alors de manière interlopeEt mena Salomé vers le roi libertinEn posant à dessein , pour unique enveloppe,Quelques voiles très fins sur son corps de catin.Salomé dévoila, dans sa danse lascive,Au roi le moindre grain qu’il y eut sur sa peau.La vue de tels appas dut être bien nocivePour faire qu’Antipas n’eût plus aucun repos.Alors le vieux vicieux pour un acte charnelLui offrit son palais, de l’or, des améthystes.Mais prêtant son oreille au conseil maternelLa garce réclama la tête du baptiste.Hérode commanda, vite qu'on apportâtSur un plateau d’argent la tête détachée.A sa vue, le vieux roi se fit l’amer constat :Les femmes ont parfois des goûts un peu tranchés.EnvoiÔ toi le jeune coq ou bien le vieux chapon,Qui chasse l’ingénue pour en faire conquête,En promettant la lune à la vue du jupon,Souviens-toi que Saint Jean y a perdu la tête.