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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 08:36

Le soleil réchauffait les façades pâlottes

Lorsqu'apparut au loin un convoi de couleurs

Émises par le bois de grinçantes roulottes

Flottant comme un mirage aux plus fortes chaleurs.


Tiré par les chevaux suant de tant de peine

Le cirque s'installa sur la place au marché

Où les enfants du bourg s'en vinrent voir la scène

Du chapiteau gonflant son ventre empanaché.


Un chameau s'en vint paître à l'ombre des platanes

Et le lama hautain toisa les campagnards,

Un colosse mena, sous l'œil des paysannes,

Deux singes ricaneurs déguisés en bagnards.


Dans la rue un tambour invita tout le monde,

A coups de rataplan, à payer son sequin

Pour voir une revue où le péril abonde

Dans la cage au lion et les sauts d'Arlequin.


Sur la piste, le soir, s'étala le spectacle

Faisant jaillir le rire et naître le frisson

Chacun des baladins enflamma le cénacle

Pour faire des émois la meilleure moisson.


C'était, tu vois enfant, de la réjouissance

Créant comme un esquif qui vient nous secourir.

Nous oubliions les champs et la pauvre existence

Pour le temps de laisser notre rêve mourir.


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commentaires

P
Quel beau spectacle que celui des souvenirs...
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A
Bonjour,Texte tout en poésie et tendresse célèbrant l'Art du Cirque.La magie des Etoiles dans les yeux des petits et grands...Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
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A
Tu as gardé ton regard d'enfant, Patrick. J'ai vu le spectacle dans tes yeux et, quelle jolie rémanence ! Si bien versifiée !( un petit détail, toutefois : dans le dernier vers, " ...le temps que notre rêve meurt " est impropre. On devrait dire : le temps que notre rêve meure. Pour conserver la rime, tu pourrais dire : le temps où notre rêve meurt ; ou bien : pendant que notre rêve meurt...)Mes meilleures pensées, cher Poète,                 Alice.
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P
<br /> Merci Alice, j'ai oublié le subjonctif ! Quelle erreur ! Mais c'est réparé.<br /> <br /> <br />
C
Tiens tu as changé ton design ? il est bien aussi celui-ci, la page semble plus aérée. Nostalgie du cirque qui arrivait en roulottes, c'est vrai qu'aujourd'hui c'est un véritable arsenal de camions, mais la féérie est toujours là, il n'y a qu'à voir le regard illuminé des enfants, la magie opère toujours. 
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S
Une féérie qui restitue exactement l'atmosphère des amuseurs dans un antan pas si vieux que ça, lorsque la télé n'avait pas encore affadi le rêve...Oui c'est joliement évoqué.
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