Bien entendu, il s'agit là de la véritable histoire de Pénélope, surtout n'allez pas croire tout ce que l'on peut écrire dans les manuels de mythologie puisqu'ils sont écrits par des mythos !
Tandis que son époux taquinait le cyclope,
Montait le mont Vénus de la douce Circé ;
Elle se languissait, la belle Pénélope,
De sentir en son corps un membre courroucé.
Elle faisait, dit-on, de la tapisserie
En décousant la nuit les points tissés le jour
Pour laisser lanterner toute une coterie
De galants lui tendant leurs flambeaux sans détour.
Alors qu'en vérité, c'était une soubrette
Qui remettait les fils liés sur l'écheveau,
Car Pénélope était, au fond de sa chambrette,
A manier autrement la pointe du fuseau.
Elle laissait glisser le substitut de sexe
Pour que l'outil procure un accès aux plaisirs,
La faisant voyager dans le monde complexe
Que fait naître l'amour par ses moindres désirs.
Ainsi, la volupté transportait sa pensée
Bien au-delà des mers, au pays des Titans
Pour des accouplements, dignes de l'odyssée,
Sur d'imposants phallus offerts par les géants.
Comme la belle Hélène elle croquait la pomme
En doublant les Paris, dans un ménage à trois,
Quand glissait son majeur dans l'anneau de Sodome
Pour voguer vers Cythère au souffle du Norois.
Lorsque venait l'instant de la grande secousse
En chevauchant Hercule, au musculeux poitrail,
Elle avait fait passer sur son buisson de rousse
Tous les Dieux de l'Olympe astreints à son sérail.
Ne jetons pas la pierre à notre Pénélope
Qui s'offrait du plaisir avec bien du doigté.
Elle inondait d'amour ses trompes de Fallope
En gardant pour Ulysse une fidélité.
Cela fait du bien de rétablir la vérité, non ?