19 octobre 2005
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Sur le bord du chemin j’ai volé au secoursD’un petit cœur blessé qu’on avait jeté là.Il n’était pas du rang d’un cœur de haute-cour,Car son jupon mité sortait des favelasIl avait trop souffert d’un tragique parcoursDébutant dans la joie pour finir en éclats.J’ai alors pris ce cœur dans le creux de ma main,Pauvre petit oiseau qui est tombé du nid,Le ciel t’a engourdi d’un chagrin surhumainEn te faisant savoir que l’amour t’a banni.Ton prince t’a laissé sur le bord du chemin,Avec grande douleur pour seule compagnie.J’ai réchauffé le cœur en lui soufflant dessus,Comme on fait en hiver pour les doigts d’un enfantEt la chaleur aidant j’ai alors bien perçuLe premier battement du corps se réchauffant.Et quand-il fut sauvé je ne fus pas déçuPar les remerciements du petit cœur piaffant.Et c’est lui à ce jour qui réchauffe mon cœur.En venant partager ma petite chaumière,Qu’il parfume à l’envi comme une belle fleurEt inonde ma vie d’une blanche lumière.Mais il va se cacher quand chasse le seigneurAlors qu’il va chercher de l’eau à la rivière.