22 octobre 2006
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Le ciel du soir tombe en brasierEn consumant toute lumière.Comme du temps où vous lisiezA l’ombre des roses trémières.C’était l’instant où vous quittiezCe vieux fauteuil sur la terrasseEt vos deux seins sous le bustierFormaient un arc de belle grâce.La cheminée au feu dansantApporte une douce détente,Comme aux instants divertissants,Au son de la valse brillante,Que vos doigts fins sur le clavier,Répandaient en une onde pureEt mon regard était déviéPar votre dos de belle épure.Le lit reçoit en tamisé,Le halo blanc de la veilleuse,Comme aux instants où, attisées,Nos bouches se faisaient cueilleuses.Mais le piano est silencieuxFini Chopin et ses arpègesEt le grand lit aux draps soyeuxEst froid comme un flocon de neige.