18 mai 2006
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Armé de ses vingt-six canonsEt de forbans pour équipageIl court au vent le fier galionPour se repaître du pillage.Le drapeau flotte à la misaineTête de mort sur les deux osAnnonçant que le capitaineEst le pirate François Nau.C’est d’une vraie poigne de ferQu’il commande ses flibustiersQui le suivraient jusqu’en enferEn ne faisant aucun quartier.Et tous ces gibiers de potenceServants des canons du bateauS’en remettent à la providencePour éviter les échafauds.Après une escale à NassauLe galion vogue à la boussoleA la recherche d’un vaisseauPortant les couleurs espagnoles.Et une voile à l’horizonA été vue par le bâbordOn arme vite les canonsGueules de mort sur les sabords.Les forbans s’arment de machettesEn prévision de l’abordageDe la petite goéletteDont-on remonte le sillage.La proie arrive à la portéeL’artillerie crache un délugeDe fer venant déchiqueterLa voile et le moindre refuge.Le sabre en main le capitainePlace l’assaut de ses marinsIls sont bien là une centaineAvec leurs gueules d’assassins.Et au signal c’est l’abordageLa meute va porter le ferAux espagnols dans un carnageOù l’on se croirait en enfer.La mort vient faire son marchéDe la cale jusqu’aux haubansChaque pirate est un boucherTaillant les hommes titubants.Voilà enfin le beau trésorQue l’on remonte sur le pontLingots d’argent, doublons en orEt trois signoras en jupons.Le grand galion vire de bordLaissant sa proie couler à picVoguant vers son île au trésorCachée au fond de l’atlantique.