16 avril 2007
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Sous le soleil du gai printempsJe m’en allais dans la nature,Le cœur joyeux tout sautillant,Cueillir des fleurs dans les pâturesEt je devins tout tremblotantEn la voyant, belle bouture,Devant chez elle et m’incitantA l’entraîner dans l’aventure.Mais mon regard fut hésitantPour accepter son ouverture.Et la fille m’a grondéDe ne pas, de ne pas,Et la fille m’a grondéDe ne pas la balader.Nous avons pris le petit pontMenant tout droit sous les charmilles,Quand le soleil un peu friponDe ses rayons la déshabille.J’aurais pu voir sous le créponLes deux fuseaux de ses gambillesOu les deux bouts de ses tétonsPointant comme des banderilles.Mais mon coup d’œil, le faux jeton,S’est plaint d’avoir une escarbille.Et la fille m’a grondéDe ne pas, de ne pas,Et la fille m’a grondéDe ne pas la regarder.Puis j’ai cueilli sur le cheminUne petite margueriteA qui j’ai fait en plaisantinL’effeuillage selon le riteEt je me suis senti carminPour la folie qui fut écriteSur le pétale en parcheminPlaçant la belle en favorite.Ma main alors, geste inhumain,Laissa tomber la marguerite.Et la fille m’a grondéDe ne pas, de ne pas,Et la fille m’a grondéDe ne pas la persuader.Ne croyez pas que cette histoireSe termine en queue de poissonLa retenue qui est notoireChez moi qui suis gentil garçonLa fille sut, c’est méritoire,Fondre tout ça comme un glaçon,A coups d’appas ostentatoiresQu’elle m’offrit dans les buissons.Puis la belle a crié victoireQuand je devins un polisson.Et la fille m’a grondéDe l’avoir, de l’avoir,Et la fille m’a grondéDe l’avoir fait tant tarder.