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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 07:27

Dans un éther teinté de noir,

L’extrémité d’une main blanche

Cherche à tâtons à se mouvoir

En s’étirant d’un bord de manche.

 

C’est le toucher qui devient œil

Guidant le pas dans la coulisse

Où chaque chose est un écueil

Autour duquel une ombre glisse.

 

Éclos alors d’un carillon

Trois tintements dans l’invisible

Qui font l’effet d’un aiguillon

Forçant la marche imprévisible.

 

Soudain s’entend tout le fracas

Du bris d’un vase en porcelaine

Qui peint un masque de tracas

Sur un faciès chargé d’haleine.

 

Monte aussitôt dans la maison

La voix hargneuse au ton qui grogne

Comme un gardien d’une prison :

« As-tu vu l’heure infâme ivrogne ? »

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 21:59

Il est le point d’embase au fragile équilibre

Sur lequel notre corps vertical est juché

Pour vaquer grâce à lui dans un mouvement libre.

C’est le premier debout et le dernier couché.

 

Il est mignon peton à la plante burlesque

Alignant tendrement cinq jolis petits pois

Qui peinent dans l’élan de la marche clownesque

Du marmot agitant sa tête en contrepoids.

 

Agile compagnon, il saute à la marelle

Pour atteindre le ciel où rêvent les enfants

Et fait la galopade aux bonds de sauterelle

Dans les jeux enfantins aux rires triomphants.

 

Au rendez-vous galant dont le retard s’allonge

Il sait user le temps en cheminant en rond

Avant d’aller danser au bal qui se prolonge

Entre deux escarpins blancs comme un liseron.

 

Il est parfois tenu d’appliquer la sentence

Que le bon sens inflige aux pénibles lourdauds,

En s’en allant botter, avec de la décence

Un endroit qu’il nous faut nommer « le bas du dos ».

 

Et quand vient le moment où son rôle succombe

Il fait trotte-menu dans l’effort surhumain

Où chaque jour passé ne mène qu’à la tombe

Vers laquelle il conduit nos pas sur le chemin.

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 11:10

Enfin je vois ma demoiselle

Etinceler votre prunelle

Par mon ramage et par ce vin

Ce doux nectar, ce Chambertin.

Tels vos atours sa robe est belle,

Velours brillant, fine dentelle,

Accroche-cœur pour diablotin,

Rêve plaisant pour libertin.

 

Gloire à Bacchus, gloire à la treille,

Gloire à la femme, à ses merveilles.

 

Dans son bouquet sont les prémices,

Les avant-goûts de vos délices,

Mille parfums dans un accord

Dont vos appas sont le décor.

Cuisse et saveur sont les complices

Créant en moi tendres supplices.

Tout comme vous il a du corps

Auquel je crie « encore ! encor ! ».

 

Gloire à Bacchus, gloire à la treille,

Gloire à la femme, à ses merveilles.

 

Dans son rubis rouge écarlate

Mon œil y voit, et ça le flatte,

La fraise qui s’en vient orner

Vos lèvres sous le petit nez.

Vous me troublez, ô scélérate,

Quand votre rire espiègle éclate

Sous mes baisers Pontet-Canet

Qui s’en-viennent vous enchaîner.

 

Gloire à Bacchus, gloire à la treille,

Gloire à la femme, à ses merveilles.

 

Tant de fruité sur votre bouche

M’invite à vous offrir ma couche,

A devenir votre échanson,

Le gardien de votre blason.

Celui qui vient et qui vous touche

Qui jamais ne vous effarouche

Et vous fait perdre la raison

Dans un voyage en pâmoison.

 

Gloire à Bacchus, gloire à la treille,

Gloire à la femme, à ses merveilles.

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 04:31

C’était, dans la nuit brune

Face au grand océan,

La dune,

Comme un dos de géant.

 

Dune, par quel négoce,

Très subtil et adroit,

Ta bosse,

Se dilate ou décroît ?

 

C’est le vent qui te ronge

Quand ton ventre dodu

S’allonge

En un touron fondu ?

 

Est-ce toi qui prends peine

De semer dans les yeux

Ta graine

Pour des rêves soyeux ?

 

Ton assise tolère

Du grand Poséidon

Colère,

Son bruyant rigaudon

 

Quand le dieu du liquide

Assaille ton rempart

Bastide

Pour forcer ton épart.

 

Et devant le déluge

Tu donnes sur ton banc

Refuge,

A l’oiseau titubant.

 

Est-ce toi qui dépose    

Au sablier du temps

La pause

Entre hiver et printemps ?

 

La sterne à l’évidence

Fait dans un tournoiement

La danse

De ton couronnement.

 

Et quand ma peine apporte

Le besoin de rouvrir

La porte

A ton gai souvenir

 

Je monte, à la nuit brune

Face au grand océan,

La dune,

Comme un dos de géant.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 22:13

Ne touchez point l’argent qui rebondit ma bourse !

Ne le respirez pas ! De peur de le priver

De cette exhalaison qui s’en vient aviver

Ma pépie incessante au débit de sa source.

 

Nul besoin d’acheter redingote ou sarrau

Quand l’hiver me refait un visage de plâtre,

Ni de faire flamber mes sous au fond de l’âtre ;

Je prends au chien son plaid, lui laissant le carreau.

 

Un noyau d’abricot qu’un bouillon maigre arrose

Me fait banquet peu cher du matin jusqu’au soir.

Il n’est besoin ainsi de toucher le poussoir

De mon porte-monnaie atteint par la sclérose.

 

Quand je vois tous ces fous dilapider l’argent

Pour remplir estomacs, gosiers de pique-assiettes

Au nom d’une amitié faisant ramasse-miettes.

Je nourris cette engeance avec fort détergent !

 

Quant à cette manie ancrée au fond de l’homme

De mettre dans son lit une femelle en rut

Pour assouvir sa faim de mâle à l’état brut,

Elle coûte, mazette ! Une coquette somme.

 

Si vous saviez les sous qu’il faut à l’entretien,

En dessous puis en fards, de telle créature

Qui crée à chaque hymen l’état de dictature

En imposant l’impôt pour l’accès au pubien.

 

Que nenni, pas de ça, je garde mon pactole

Et ne veux de l’émoi qu’en caressant mon or,

Le seul péché charnel qu’aucun confiteor

Ne peut me préserver devant une pistole.

 

Ah ! L’argent, rien que lui, mon idole et mon dieu !

Auquel j’ai consacré mes efforts et ma vie

Sans jamais arriver à tarir cette envie

De lui dire bonjour, surtout pas adieu !

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 09:20

Petit jeu littéraire au concours 2010 de Chablis dans l’Yonne. Raconter un voyage en Antarctique en utilisant une liste de 20 mots imposés (ceux mentionnés en gras).

 

 

 

 

A cette époque, je venais de passer la soirée au bal public dans ce petit port d’Afrique du sud, c’était un bal à blanc car l’apartheid était toujours en vigueur. C’est pourquoi au matin je me présentai quelque peu fatigué au môle d’embarquement. Nous étions plusieurs individus à vouloir partir pour cet Antarctique mystérieux, cette extrémité terrestre à l’horizon s’étendant invariablement sur le septentrion.

Devant moi se tenait un vieux chinois posé sur une paire de tongs qui m’expliqua son intention de créer un atelier de vannerie sur la banquise. Je trouvais son idée audacieuse. « Il faut osier le faire » lui dis-je avec un clin d’œil, mais l’asiatique fit demi-tour avec un air pincé. Pour un vannier il ne possédait pas un brin d’humour. Notre navire attendait à quai, c’était un ancien transport de layette d’une maison de confection de Shanghai reconverti en navire de croisière puis cédé à la compagnie des Indes, mais dont le propriétaire, un bougnat originaire de Saint Nectaire, en avait conservé l’usufruit comme part de fromage. Le capitaine se présenta à la passerelle et autorisa l’embarquement en sonnant dans un olifant en cuivre qui, m’a-t-on dit, avait appartenu à Aïda qui opéra en Égypte avant d’être vendu à un commerçant ambulant de Jéricho qui finit par le céder à l’armateur du navire. J’attendis mon tour pour monter sur le pont et présenter au commissaire de bord mon passeport qu’il contrôla dans les moindres détails. Je ne fus nullement inquiet ; l’autorisation d’immigration apposée par l’officier d’état civil de la Mairie de Chablis valait n’importe quel sésame. Le timbre humide rouge représentant dans un cercle deux bouteilles croisées surmontées par un verre à pied impressionna le vérificateur qui me rendit mon document officiel en exécutant une courbette dans laquelle la marque d’un infini respect était tangible. L’ancre fut levée en laissant apparaître sur l’une de ses pointes un calendrier des Postes de l’année de ma rencontre avec Léontine. Tenaces, les souvenirs de ces moments revinrent danser devant mes yeux. Mais c’était le passé, Léontine avait préféré l’ombre de son magasin de porcelaine tupperware plutôt que la blancheur des glaciers lointains. Le navire croisa les balises de la sortie du port et s’enfonça dans le brouillard des mers du sud en lançant des appels à l’accent Wagnérien par sa corne de brume. Le Rhin était pourtant loin, néanmoins nous connûmes au cours de ce voyage à travers l’invisible route maritime une ambiance de vaisseau fantôme. Une certaine appréhension fut perceptible dans l’équipage comme parmi les passagers. Un curé chargé par son évêque d’établir la première cathédrale de glace lut à haute voix une bible en version latine pour apporter un réconfort moral aux croyants. Pour m’occuper je m’amusai à relever chaque mot parisyllabique qui sortait de sa lecture. Quand ma collecte fut suffisamment abondante, j’écrivis une recette en latin de cuisine que le cuistot du bord appliqua scrupuleusement pour le plus grand bonheur de tous ; ce qui nous changea du fricandeau à l’oseille qu’il s’évertuait à nous servir à chaque repas depuis le début de la traversée. La navigation dura plusieurs jours avant que du poste de vigie un marin crie « Glace ! Glace droit devant ! ». Il voulait laisser entendre par là qu’il apercevait enfin l’Antarctique recouvert de son manteau d’hiver comme les yeux de Léontine se paraient de son fard à paupières. Ce fut le branle-bas sur le pont, le chinois empila ses articles de vannerie, le curé rangea son bréviaire et chacun se mit à contempler l’immensité blanche tachetée de noir par la présence de quelques manchots curieux qui se dandinaient pour exprimer leur étonnement de nous voir venir à eux sur un moyen de transport qu’ils jugeaient singulier. L’un d’eux s’approcha sans peur et me fit immédiatement penser à un Glyphe dans un jeu de rôle qu’habituellement je pratiquais avec Léontine. Durant un bref instant, la silhouette de l’oiseau s’anima dans un flou produit par mon imagination et le contour de Léontine remplaça avantageusement celui de l’animal. Le mirage fut si puissant qu’il me rendit possible de sentir le parfum de cannelle qu’elle répandait à certains endroits de son corps. L’illusion finit par disparaître et le débarquement se prépara dans une fébrilité digne d’une rentrée des classes. Bientôt, la passerelle fut déployée pour déposer son extrémité sur le sol gelé. A l’issue de ces jours de mer, nous fûmes heureux de pouvoir déambuler sur un sol ferme. Après quelques pas sur la croute glacée, je découvris l’immense plaisir de ne plus ressentir ni tangage ni roulis sous mes escarpins dont le revêtement en peau de grenouille du Zambèze avait reçu un traitement xérophile pour mon dernier déplacement dans le Hoggar, lorsque je fus chargé par Léontine de livrer à un chef touareg francophile les œuvres complètes de Victor Hugo. Sur le sable rare de la plage, des lions de mer prenaient le soleil en écoutant les messages en morse que lançaient des otaries en entrechoquant leurs dents. Le vieux chinois posa deux tréteaux coiffés d’une planche sur laquelle il disposa ses articles à vendre. Le curé, une scie à glace en main, commença le découpage de blocs de glace destinés à l’édification d’un monument saint. De mon côté, je concentrai mon attention et mes faits et gestes sur la mission qui m’avait été confiée par le ministère du repeuplement des végétaux, des espaces verts et du développement de la chlorophylle. Je m’appliquai pour planter un syringa microphilla accompagné d’un zinnia. Je pris soin de tasser délicatement la neige au pied de chaque arbuste et d’écarter un psoque qui avait installé son nid au croisement de deux branches. Ma mission terminée, je réembarquai à bord après avoir salué mes compagnons de voyage qui s’étaient installés définitivement sur ce sixième continent. Le voyage retour se fit avec une certaine gaité pour moi, chaque tour de l’hélice me rapprochait un peu plus de Léontine.

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 07:28

C’était la grande armée attendant la bataille

Dans le froid d’un l’hiver figeant les étendards

Au-dessus des soldats composant la piétaille

De grognards aguerris et quelques vieux soudards.

 

Dans les rangs l’on sentait l’attitude agressive

D’un ennemi certain qu’un pouvoir insensé

Avait conduit la France en pose défensive

Et qu’approchait l’instant d’être récompensé.

 

L’empereur était là, son œil à la lorgnette,

Indécis à lancer le périlleux sursaut

Où sa garde devrait faire à la baïonnette

La percée entraînant ses corps dans un assaut.

 

C’est alors que monta le roulement sonore

D’un tambour qui jouait une marche en avant.

C’était un frêle enfant à l’âge qu’on ignore

Dont l’acte de bravoure eut l’effet motivant.

 

Il marchait seul en tête avec grande assurance

En sortant de sa caisse un très long battement

Qui fit gonfler les cœurs et croître la puissance

A l’aigle délivrée à chaque régiment.

 

L’élan était donné, la furia française

Se rua dans un bond pour chercher le succès

Sur des troupes ployant au feu de la fournaise

En fuyant le terrain comme on vide un abcès.

 

Sur le champ de bataille où sourdait la victoire

A côté d’un tambour gisait un bel enfant.

On ne sut pas son nom oublié par l’Histoire

Et le temps emporta son acte triomphant.

 

La mémoire entretient un tombeau de porphyre,

Sépulcre rouge sang où gît Napoléon.

Quant au petit tambour qui mourut pour l’empire

Seul le vent de l’oubli le porte au Panthéon.

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 06:33
Voici un nom bien curieux. C'est celui de la boutique de bijoux que vient d'ouvrir ma fille à Colmar.
Pour en avoir un aperçu vous pouvez suivre le lien ci-dessous pour découvrir des collections uniques.


http://www.unabelleza-bijouxetperles.com/

Vous pouvez passer commande directement par Internet ou bien par téléphone au :
03.89.29.66.24.


C'est elle qui a refait entièrement mon blog, alors autant vous dire qu'elle a un goût artistique très prononcé, c'est pourquoi elle fait venir en partie ses bijoux de Majorque dont les perles sont mondialement connues, pour le reste elle s'adresse à des créatrices pour obtenir des bijoux uniques.

Bonne promenade à Colmar.
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 08:01
Le petit dernier : "A Maux Couverts" vient de sortir.

Il renferme plus de cinquante poèmes dont de nombreux ont été primés dans des concours.

Ce recueil a été préfacé par Mario RIGAULT, le grand poète Orléanais.

Comme mes deux précédants ouvrages, le dessin de la couverture est l'oeuvre de Marie-Claire MARION.


A maux couverts02


Il est en vente au prix de 10 euros

Pour passer commande adressez-moi un message à l'adresse mentionnée en bas de page à gauche.








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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 13:13

Sans frapper à mon huis tu pousses le battant,

Puis tu franchis le seuil avec maigre bagage,

Le visage marqué par ton si long voyage

Où tu passas la mer sur un radeau flottant.

 

Approche du foyer, viens sécher tes guenilles,

Viens mordre dans ce pain que l’on dit abondant,

Qui remplit tant de maies dans le vieil Occident

Et se trouve aux repas de toutes nos familles.

 

Ce pain, vois-tu, provient du blé de la moisson

Que je fis dans le champ que me légua mon père ;

Héritage d’aïeux, mes seuls points de repère

Apportant à ma vie une belle leçon.

 

Le temps ne fut qu’ouvrage au fil de la lignée

Pour défricher la terre, en tirer le sillon,

Faire danser la faux, mettre le touraillon,

Repousser la forêt du bout de la cognée ;

 

Bâtir une chaumière aux murs de plâtre blanc,

Tracer dans la vallée, à l’ombre des platanes,

Une route poudreuse où marchent les gitanes ;

Princesses dans le port, au regard noir, troublant.

 

Ainsi tout fut créé de la main de ces hommes,

Des étangs scintillants dans les chaleurs d’été

Aux lois et règlements de la société

Pour faire que l’on soit ce qu’aujourd’hui nous sommes.

 

Il a fallu des rois, la révolution,

Des têtes raccourcies et les pleurs de nos mères

Pour générer enfin des bonheurs éphémères

Auxquels il faut verser sa contribution.

 

Les anciens ont dressé l’église pierre à pierre

Par la foi, qui pour eux, peuplait tous les instants.

Puis sont allés dormir pour les siècles restants,

Le devoir accompli, dans le vieux cimetière.


Nous portons l’héritage apporté par le temps

Composé d’une langue et des us et coutumes ;

Quelques pages de gloire et bien des amertumes

Pour les nombreux hivers, les si peu de printemps.

 

Tu veux, mon pauvre ami, terminer ton errance,

Prendre place au terroir pour en faire le tien.

Je t’accorde le gîte et t’offre mon soutien

Si tu viens pour aimer mon doux pays de France.

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Bienvenue

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